Lorsqu'au Québec on aura détruit tous les églises catholiques qu'arrivera-t-il? C'est une bonne question. Il faudrait poser cette question à ceux qui passent des journées à critiquer la région.
Une Église de moins en moins fréquentée
Et pourtant, en y regardant de plus près, le processus de sécularisation au Québec et ailleurs dans le monde est en cours depuis déjà un certain temps déjà. Dans les années 1950, 40 % des Québécois n'assistent pas de façon régulière aux offices religieux de leur paroisse. Pour ce qui est des prêtres et des religieuses, leur nombre est certes en hausse jusqu'en 1961. N'empêche, le recrutement se révèle de plus en plus ardu. Une autre cause à prendre en considération est le triomphalisme qu'affiche l'Église du Québec dans la première moitié du 20esiècle. C'est comme si l'Église est désormais déconnectée de la réalité quotidienne des gens. Enfin, la radio et, plus récemment, la télévision, de plus en plus présente dans les foyers, véhiculent de nouvelles valeurs pas toujours compatibles avec celles de l'Église, et élargissent les horizons des Québécois.
Une volonté de s'ajuster à la nouvelle réalité
Parfaitement consciente du fossé qui se creuse entre elle et ses fidèles, l'Église romaine veut se refaire une image et se renouveler. À cet effet, le pape Jean XXIII entreprend le concile oecuménique Vatican II en 1962. Une série de mesures sont alors mises de l'avant. Parmi elles, mentionnons le remplacement de la messe en latin par celle dans la langue de tous les jours, la distribution de la communion par des laïcs, l'instauration de la messe du samedi soir, la fin de l'obligation faite aux femmes de porter le chapeau lors de la messe, etc. Ces mesures sont bien accueillies. On ne peut en dire autant des prises de position de l'Église sur le divorce en 1967 et la contraception en 1968, lesquels elle condamne sévèrement. Celles-ci ne contribuent guère à ramener les fidèles au bercail.
Il ne faut pas oublier, partir de l'Acte d'Union de 1840, l’Église va se mettre à jouer un rôle « cardinal » et assumer elle-même les missions patriotiques essentielles au développement de notre nation : peupler et mettre en valeur le territoire ! L'Église fut de 1840 à 1960 l'armature de la construction de notre État.
Il ne faut pas oublier, partir de l'Acte d'Union de 1840, l’Église va se mettre à jouer un rôle « cardinal » et assumer elle-même les missions patriotiques essentielles au développement de notre nation : peupler et mettre en valeur le territoire ! L'Église fut de 1840 à 1960 l'armature de la construction de notre État.
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