1 Un faible taux de natalité
Depuis quelques décennies, le Québec vit des changements démographiques majeurs qui auront, en principe, des répercussions importantes sur l’évolution de la société. À l’instar de plusieurs autres pays industrialisés, le Québec connaît, d'une part, une croissance plus lente qu’auparavant de sa population et de sa main-d’œuvre, ainsi qu’un vieillissement de cette population. Selon les projections démographiques les plus vraisemblables, ces tendances lourdes devraient s’intensifier au cours des prochaines décennies. D'autre part, le gouvernement du Québec espère compenser en partie les pertes dues à la dénatalité par une hausse de l'immigration. Cependant, durant des décennies, le Québec n'a pas eu sa part d'immigrants de façon équitable par rapport au reste du Canada. Il en résulte que le Canada anglais a vu croître sa population de façon beaucoup plus importante que le Québec.
Depuis quelques décennies, le Québec vit des changements démographiques majeurs qui auront, en principe, des répercussions importantes sur l’évolution de la société. À l’instar de plusieurs autres pays industrialisés, le Québec connaît, d'une part, une croissance plus lente qu’auparavant de sa population et de sa main-d’œuvre, ainsi qu’un vieillissement de cette population. Selon les projections démographiques les plus vraisemblables, ces tendances lourdes devraient s’intensifier au cours des prochaines décennies. D'autre part, le gouvernement du Québec espère compenser en partie les pertes dues à la dénatalité par une hausse de l'immigration. Cependant, durant des décennies, le Québec n'a pas eu sa part d'immigrants de façon équitable par rapport au reste du Canada. Il en résulte que le Canada anglais a vu croître sa population de façon beaucoup plus importante que le Québec.
Cette situation peut paraître d’autant plus préoccupante que les autres provinces canadiennes et les États-Unis auront, quant à elles, un répit pour affronter les changements démographiques qui les attendent. De plus, la situation du Québec se distingue par la rapidité avec laquelle ces changements démographiques devraient se produire et par le peu de temps dont le Québec dispose pour s’y adapter. Dans ces conditions, si rien n'est fait, la dénatalité et l'immigration font faire en sorte que le Québec va voir décroître sa population par rapport au Canada anglais et aux États-Unis.
Jusqu'au milieu du XXe siècle, les francophones du Québec ont connu une poussée démographique phénoménale grâce à une natalité exceptionnelle, avec une moyenne d'environ huit enfants par femme au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, et de six enfants au XIXe siècle. C'était l'époque de la «revanche des berceaux», dont l'objectif était d'avoir davantage de naissances que les colons anglais afin de devenir supérieurs en nombre. En devenant plus nombreux, il devenait plus difficile pour les anglophones d'assimiler les francophones.Tout s'est modifié depuis le milieu du XXe siècle, mais lentement d'abord. Le Québec est passé de 4,5 enfants par femme en 1914 à 3,8 vers 1950, puis à 2,7 en 1965, puis rapidement au cours de la décennie suivante, de 3,0 en 1964 à 2,2 en 1967. Par la suite, dès 1968-1969, l'indice de fécondité est tombé en dessous du taux requis pour le renouvellement des générations, soit moins de 2,1 enfants par femme. |
Le problème, c'est que le taux de fécondité va continuer à régresser au Québec, pendant qu'il va augmenter dans le reste du Canada.
ANGLAIS.
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